Histoire et patrimoine

« Un siècle de vie entre Tarn et Dadou – 1900-2000 » – Livre édité par la Communauté des Communes

PUYBEGON :

Situé à l’extrémité nord ouest du canton de Graulhet, la commune de Puybegon est, avec ses 1 901 hectares, en superficie, la deuxième commune de ce canton après celle de Graulhet.
Elle est bornée par les communes de Briatexte et Saint-Gauzens au sud, de Graulhet et de Busque à l’est, de Parisot à l’ouest et de Peyrole au nord. Son relief accidenté se compose de côteaux et de vallons. Elle est arrosée de nombreux ruisseaux qui se jettent dans le Dadou.

Le village de Puybegon, autrefois fortifié, culmine à 280 mètres sur un coteau à l’extrémité septentrionale de la commune et du cimetière du village, dédié à Saint Sigismond, la vue s’étend sur le Vaurais et la Bassin Aquitain.
Puybegon se situe à 5 km de Briatexte et 12 km de Graulhet, à 14 km de Gaillac, 30 km d’Albi et 30 km de Toulouse, l’échangeur de l’autoroutier A68 étant à 6km du village.
Le second secteur d’habitat regroupé, se trouve à Larmès sur la D631 reliant Graulhet à Rabastens ; Larmès constituait la deuxième paroisse de la commune avec son église (reconstruite dans la deuxième partie du XIXe siècle) et le presbytère (vendu à un particulier en 1977), et représentait au début du siècle une des deux sections électorales communales. Deux autres chapelles dominant la vallée du Dadou existent encore sur la commune : Sainte-Cécile de Mauribal, chapelle du XIVe siècle, restaurée au cours des années 80 par une équipe de bénévoles, et Saint-Martin de Grizac datant de la fin du XIXe siècle ; elles ne sont plus déservies depuis plus d’un siècle ; toutefois, grâce aux bénévoles qui ont réalisés des travaux de restauration, un concert est organisé chaque année à Sainte-Cécile de Mauribal.

Le nom de Puybegon est une formation occitane signifiant « puy de Bégon ».

Au début du siècle, Puybegon est une commune essentiellement agricole, pratiquement toutes les cultures de l’époque y sont produites (blé, maïs, plantes fourragères, légumes), l’élevage représente 50 % de l’activité agricole et les vignes sont également présentes, particulièrement sur les coteaux. En 1899, une enquête locale sommaire estime à 500 hectolitres la quantité de vin 1898 vendu ou à vendre par les propriétaires. Le vin est fait chez le propriétaire puis est vendu à des marchands de vin à Gaillac, Graulhet et Lisle-sur-Tarn, Gaillac représentant le marché le plus important, ce n’est qu’au milieu du siècle que quelques viticulteurs rejoindront les caves coopératives de Rabastens et Técou.

Aujourd’hui, il ne reste plus que deux agriculteurs qui exploitent des vignes et la commune n’est pas comprise dans la zone d’Appelation d’Origine Contrôlée de Gaillac.

La Commune a subi la même tendance que les communes rurales du territoire, le nombre d’exploitations agricoles a diminué au profit de l’agrandissement des exploitations restantes. Le polyélevage (ovins viande, bovins laitiers, bovins viande, volaille) et les cultures céréalières y sont pratiqués sur une trentaine d’exploitations, et le maraîchage trouve sa place sur les terres alluviales de la vallée du Dadou.

Au début du siècle, on peut penser que le village est animé par plusieurs commerces et artisans car le Conseil Municipal fait état en 1899 (pour solliciter la création d’une recette buraliste) de l’existence de « plusieurs limonadiers, plusieurs épiciers et d’un négociant de vin » ; on trouve aussi un cordonnier (dénommée Henri VIGUIER) et au moins un boulanger (en 1910, Monsieur ARCAMBAL).

Plus tard, en 1930, dans le village, deux cafés sont ouverts dans la rue de la Mairie, un tailleur (qui a cessé son activité avant 1939) et un boulanger exercent dans cette même rue ; un deuxième boulanger est installé sur la place haute du village ; on trouve également un forgeron et un tonnelier. Ces activités ont périclité après la seconde guerre, et aujourd’hui il n’y a plus d’activités artisanales ou commerciales dans le village. Toutefois, le secteur artisanal, plus particulièrement celui du bâtiment, est bien représenté sur la commune.

Depuis le début du siècle, la population a baissé (734 habitants en 1900, 402 habitants en 1954), toutefois la tendance s’est inversée depuis une vingtaine d’année, et entre 1982 et 1990, on a assisté à une augmentation de population de plus de 16 %. Pendant cette période, la commune, anciennement agricole, est devenue une commune d’accueil de résidents dont les activités sont exercées dans les secteurs tertiaires et industriels.

La création d’un lotissement à Larmès en 1983 a permis l’arrivée de nouvelles populations.

Si ce n’est d’importants travaux sur l’environnement effectués au cours des années 80/90, le village a peu évolué, la mairie est toujours au même emplacement, l’église a été reconstruite au début du siècle sur le site de l’ancienne église (la dépense pour ces travaux s’élevait à 22.900 Francs).

L’école, située à l’entrée du village sur la route de Briatexte, comptait deux classes (filles et garçons) dont l’une était installée dans une salle de la Mairie, devenue plus tard, la salle du Conseil Municipal. C’est en 1951 que la Conseil Municipal procède à l’acquisition d’une parcelle mitoyenne pour aménager une cours pour les élèves. L’école a été définitivement fermée en 1985 pour insuffisance d’effectifs, principalement en raison de la courte distance entre la plaine de Larmès, où sont implantées le plus grand nombre d’habitations, et le village de Briatexte. Elle a été aménagée et transformée en salle des Fêtes.

Le Monument aux Morts, face à l’école, a été érigé en 1920.

Les travaux de mise en valeur de l’environnement ont toutefois transformé l’aspect du village, le conseil municipal ayant décidé de supprimer tous les réseaux aériens, et les remplacer par des luminaires de caractère, d’élargir la rue principale et de nettoyer de ses ruines la place haute pour l’aménager.